Comment choisir ses sources d’information ?

Pourquoi cet article ? Eh bien ça ne t’aura pas échappé : depuis quelques années, nous sommes plongés dans une guerre de l’information.

En réalité, cela fait des décennies voire des siècles que nous sommes dedans mais c’est devenu évident aux yeux de tous depuis que les médias généralistes nous parlent chaque jour de fake news, d’infox et de désinformation.

Tout le monde a bien compris, aujourd’hui, que la désinformation fait rage. A priori, là-dessus, tout le monde est d’accord !

Ce qui me sidère aujourd’hui et depuis quelques années, c’est de voir à quel point la vaste majorité des gens prend l’information qui est proposée telle quelle, sans discernement, sans questionnement, sans prise de recul, sans remise en cause.

Quand j’étais au collège, dans les années 90, nous faisions des exercices, en cours d’Histoire-géo, d’analyse et de critique d’articles parus dans les médias dans le passé, pour apprendre à identifier les conflits d’intérêts et la propagande. Qu’est-il arrivé aux millions d’élèves qui ont suivi le même cursus que moi ?

Et quand je parle d’information proposée, je parle de tout type d’information : les infos diffusées par les médias mainstream, mais également les infos qu’on trouve sur des sites plus alternatifs voire obscurs et qui parlent de choses dont on n’entend pas parler ailleurs.

Ceux qu’on appelle les “complotistes” ne font pas toujours preuve de plus de discernement que ceux qu’ils accusent de tout gober.

Dans cet article, je vais tenter de te donner des pistes afin de collecter de l’information de qualité.

L’information : précieuse et dangereuse

L’information est une denrée précieuse : quand elle est vraie, elle t’aide à faire des choix ajustés, à prendre de bonnes décisions pour toi, pour ta vie —et éventuellement pour les autres.

Quand les informations dont tu disposes sont erronées, quelle qu’en soit la raison, tu peux prendre de mauvaises décisions et, oui, ces mauvaises décisions peuvent avoir des conséquences désastreuses incluant la mort : la tienne mais également celle d’autres personnes.

On peut faire le choix de prendre des médicaments sur la base d’informations reçues par un médecin très sincère, qui croit ce qu’il dit, et puis découvrir plus tard que ce qu’il dit est faux mais que lui-même n’a pas vérifié ses informations, et qu’on s’est empoisonné pendant des années, avec pour conséquences de nouveaux problèmes de santé.

Un exemple ? En voici un tiré du film Into the wild . Tu trouves une plante sauvage et tu regardes dans ton guide si elle est comestible. Tu vois que oui et il est même indiqué comment la préparer, alors tu suis les instructions et tu la manges.

Quelques heures plus tard, tu te sens affreusement mal alors tu revérifies ce qui est écrit dans le livre et là, tu découvres avec effroi que 2 pages étaient collées et que la plante que tu as mangée est mortelle et qu’il est trop tard pour te purger. Imagine que tu aies des enfants et qu’ils en aient mangé aussi. Bref, tu vois le tableau. Tout ça à cause d’une mauvaise information.

Cet exemple peut te paraître extrême, mais la mort est le sort plus fréquent qu’on ne le pense de personnes qui s’appuient sur des informations fausses et qui font confiance à des personnes ignorantes et/ou malveillantes.

Avoir accès à des informations réelles et valides est indispensable pour pouvoir prendre des décisions justes pour soi et pour les autres.

Un outil de contrôle

Et donc, celui qui contrôle l’information contrôle la population.

Eh oui : puisqu’une information impacte directement nos choix et nos actions, celui qui maîtrise l’information a la possibilité d’orienter la population dans une direction ou une autre.

En diffusant certaines informations de manière stratégique, on peut :

  • modifier l’opinion publique,

  • faire adhérer la population à une croyance ou une autre,

  • monter les communautés les unes contre les autres,

  • faire accepter une fausse théorie par la majorité de la population,

  • générer de l’émotionnel (faire peur, mettre en colère, etc.),

  • pousser les gens à se révolter entre eux ou contre une institution,

  • détourner l’attention,

  • etc.

Et si tu as été bien attentif(ve) ces dernières années, tu auras remarqué que ce que j’ai listé ici se produit en permanence.

Pour contrôler ce qu’une population croit, pense et fait, il suffit de lui servir des “informations” outrageantes prenant la forme de chiffres, d’études ou même créer des décisions politiques ou des événements qui choquent, font peur et/ou mettent en colère. Ainsi, on s’assure que la population va mettre son énergie à réagir : parler, écrire, râler, manifester, signer des pétitions voire participer à des émeutes. Michael Winterbottom et Mat Whitecross expliquent tout ça en détails (et disent plein d’autres choses intéressantes) dans leur documentaire La stratégie du choc, Noam Chomsky en parle dans son livre la Fabrication du consentement (je le référence ici même si je ne suis pas d’accord avec son positionnement sur la fausse pandémie récente).

Or il faut savoir 2 choses, que je ne détaillerai pas ici aujourd’hui :

  1. les grands médias sont détenus par assez peu de personnes (voici un graphique qui montre qui possède quoi) et nombreux sont ceux qui dénoncent cette concentration dans les mains des plus grosses fortunes de France, ce qui ne serait pas un problème si ces personnes étaient de vrais philantropes, mais…

  2. les intentions de ces personnes et plus largement, des gouvernements, ne sont pas le bien-être de l’humanité.

Il est capital de comprendre cela et il faut sortir de la naïveté.

Pourquoi ? Parce que tant qu’on se berne à croire que les médias sont indépendants, qu’ils font un vrai travail de fond et de recherche et qu’ils diffusent des informations vraies, eh bien on leur fait confiance et on s’appuie dessus pour penser, réfléchir et faire nos choix de vie, petits et grands.

Tant qu’on se berne à croire que les personnes qui sont à la tête des états, des médias, des institutions nationales et des organisations internationales veulent le bien de l’humanité, eh bien on leur fait confiance.

Et c’est parce que la majorité de la population croit tout cela, que le monde est comme il est.

Oui, il s’agit bien de croyance. Tout le monde croit et personne ne sait, personne ne vérifie proprement. Or la croyance relève de la religion ou du culte, pas de la raison, ni de la science, ni de la logique, ni du bon sens pragmatique.

La guerre de l’information est en réalité une guerre contre la Vérité.

« On ne peut pas dire la vérité à la télé, y a trop de monde qui regarde. »
— Coluche

Et si tu n’es pas extrêmement regardant(e) sur ce qui t’est présenté, tu vas te retrouver avec des morceaux de Vérité perdus dans des tas de mensonges sans le savoir et tu vas prendre des décisions regrettables.

C’est ce qui est arrivé à des centaines de milliers de personnes qui se sont fait injecter des produits expérimentaux dès 2020, en faisant confiance aux médias et aux soit-disant autorités de santé, et qui se sont senties bien seules avec des cycles menstruels déglingués, des fausses couches inexplicables, des problèmes cardiaques à gogo, des maladies auto-immunes voire pour certains, la mort à un âge ridicule.

Baser tes décisions sur des informations non vérifiées peut conduire à des problèmes de santé graves, des impasses de vie, des situations infernales voire à la mort. Et je rappelle que les informations diffusées par les médias généralistes ne sont pas nécessairement vraies. Il s’agit d’informations contrôlées qui nous sont servies pour nous faire penser, ressentir et agir dans le sens des intérêts des oligarques.

Mais c’est ce qui nous arrive depuis des décennies, dans tous les domaines de nos vies.

De quoi te nourris-tu ?

L’information que tu reçois et que tu acceptes, elle a un impact énorme sur l’ensemble de ta vie, puisqu’elle va te permettre de déterminer :

  • à qui tu décides de faire confiance ;

  • qui tu laisses entrer dans ta vie ;

  • ce que tu manges ou pas ;

  • ce que tu mets sur ta peau et dans ton corps ;

  • comment tu te soignes, comment tu prends soin de toi ;

  • où tu vas et où tu ne vas pas, où tu choisis d'habiter ou de ne pas habiter ;

  • ce que tu fais de ton temps et de ta vie ;

  • comment tu subviens à tes besoins ;

  • qui et ce que tu soutiens ;

  • comment tu t’occupes de tes proches ;

  • etc.

Choisir avec soin et avec discernement les informations sur lesquelles tu te bases, c’est essentiel si tu veux être vraiment libre et faire des choix éclairés, si tu veux sortir de l’emprise multi-dimensionnelle dans laquelle nous nous trouvons collectivement.

« Nul n’est plus esclave que celui qui se croit libre sans l’être. »
— Goethe

Et si tu veux apprendre à voir ce qui se trame dans le monde, avoir plus de clarté et prendre de meilleures décisions pour toi, pour tes proches et pour le collectif, tu n’as pas le choix : il faut prendre ça au sérieux et t’y coller.

Si tu veux récupérer ton pouvoir et ne plus te sentir balloté(e) par les événements du monde, il faut t’armer de patience et commencer à mettre ton nez dans l’histoire du monde. Ça sent pas bon, mais tu vas tomber sur quelques personnes brillantes qui ont déjà beaucoup œuvré pour défricher tout ce bordel et rendre visible certains points essentiels. Ça demandera du temps, c’est un travail qui se fait dans la durée et qui finit par devenir une seconde nature : être chercheur de la Vérité, c’est pour la vie.

Sinon, ça veut dire que tu acceptes de fermer les yeux et de t’en remettre à l’extérieur : tu acceptes de t’appuyer sur des informations peut-être fausses, sans savoir d’où elles viennent ni par qui elles te sont amenées, tu acceptes de faire confiance à des personnes et des entités dont tu ne connais pas les intentions.

Mais laisse-moi te dire une chose : une information, si tu ne sais pas d’où elle vient ou si elle vient de personnes dont les intentions sont floues, elle pue.

La guerre contre la Vérité

Oui, on cherche à t’acheter en te faisant accepter des informations comme étant vraies, alors qu’elles ne le sont pas (ou seulement en partie).

On cherche à t’acheter, comme le reste de la population.

Plus nous sommes nombreux à croire ce qui est massivement diffusé, plus nous sommes manipulables et contrôlables.

« La dictature s’épanouit sur le terreau de l’ignorance. »
— George Orwell

Plus nous sommes nombreux à remettre en question chaque morceau d’information qui nous est proposé, plus nous sommes libres.

La liberté ne se reçoit pas, elle se prend. Si tu l’attends de l’extérieur, d’un gouvernement, d’une nouvelle politique, d’une mesure économique ou d’un sauveur inattendu, je te souhaite bien du plaisir. C’est en décidant d’étudier chaque information qui t’est donnée et en la mettant à l’épreuve, que tu acquiers ta liberté.

Mon ami Icaros dit en souriant que par principe, il considère toute information entendue dans les médias comme fausse, jusqu’à preuve du contraire. Voilà une attitude assez saine.

Comment choisir ses sources d’information ?

Alors comment faire preuve de discernement ? Eh bien voici quelques recommandations à mettre en pratique aussi souvent que possible.

1. Être actif(ve)

Une information ne se consomme pas : elle doit nous mettre en action !

Si tu reçois une information et que tu ne fais aucun effort pour en connaître le contexte et les contours, c’est pas un problème en soi (on ne peut pas passer sa vie à vérifier les infos) mais dans ce cas, tu ne peux pas utiliser l’information telle quelle. Elle doit être mise de côté pour future évaluation.

Il faut apprendre à prendre le temps d’accueillir l’information et tout ce qui va avec.

Très souvent, quand une information nous parvient, on la prend telle quelle, sans trop la questionner. Or une information est toujours incomplète tant qu’on ne sait pas d’où elle vient précisément, par qui elle a transité, si les personnes qui te l’amènent ont un intérêt à la modifier, même légèrement…

Qu’il s’agisse de tes enfants qui te racontent un truc qui s’est passé à l’école, d’une info donnée par un proche au sujet d’une connaissance en commun ou d’une news entendue au journal de 20h à la télé, tu ne peux pas faire l’économie de te poser des questions et de chercher à connaître le contexte, les origines, les tenants et les aboutissants de ce que tu apprends là.

Tu ne peux pas te fier aveuglément à ce que disent les uns et les autres sans vérifier ce qui est dit. Et la vérification peut se faire de plein de façons différentes, lis la suite pour comprendre.

En gros, il s’agit de te mettre en action pour vérifier la réalité de ce qui t’est présenté.

Plus une information risque d’avoir un impact important sur ta vie, plus elle doit être confrontée, analysée, décortiquée… avant d’être utilisée. Les objectifs réels de l’OMS sont, a priori, plus importants à étudier que l’origine géographique des tomates que tu vas manger à midi, par exemple, surtout si tu as de jeunes enfants ou que tu prévois d’en avoir.

Ça peut également vouloir dire, quand c’est possible et raisonnable, d’agir pour tester la véracité d’une information. Si on te dit qu’une plante peut te soigner, tu peux tester, après avoir vérifié qu’elle n’était pas problématique à utiliser. Cela te permettra d’avoir une expérience de première main sur le sujet, plutôt que de rester sur des “on dit”.

Une information non vérifiée, tu peux la garder de côté en attendant de pouvoir la vérifier, mais t’appuyer dessus pour avancer peut être dangereux.

2. Distinguer la réalité des interprétations

Dans notre monde, quasiment personne ne fait plus la différence entre la réalité, les faits et l’interprétation de la réalité et des faits. Dans les médias, on nous présente la plupart du temps des interprétations comme une réalité.

Le fait : c’est un événement ou des caractéristiques factuels et objectifs. Il n’y a pas non plus d’interprétation ni d’analyse, dans le fait. Le fait, c’est une description pure. 

Il est extrêmement fréquent que les faits soient déjà mêlés à des interprétations dans les médias mais aussi dans la bouche des gens, de manière générale.

Par exemple, si je te demande “peux-tu décrire ce qui vient de se passer ?” et que tu me dis “elle était triste et elle s’est mise à pleurer”, on est déjà sur une interprétation d’un événement. Ça ne répond pas à ma question, parce que tu n’as décrit que partiellement ce qui s’est passé et tu as ajouté une interprétation ou une hypothèse.

Si par contre, tu me réponds “elle parlait de la mort de sa mère, sa voix a commencé à devenir plus faible et à trembler, elle a baissé la tête et a commencé à pleurer, j’en ai déduit que ce souvenir l’avait touchée et avait fait remonter une émotion”, là c’est très clair : tu as décrit précisément les faits sans interpréter puis tu as nommé ton hypothèse, en faisant à nouveau bien la distinction entre les deux.

L’interprétation : c’est un avis, un regard personnel, une opinion, une hypothèse ou une analyse. Dans tous les cas c’est quelque chose de subjectif et ce n’est pas factuel : c’est le fruit d’une réflexion, c’est un cheminement de pensée qui s’appuie sur des faits, des expériences passées, des connaissances ou des croyances. 

L’interprétation, c’est le plus dur à reconnaître : on interprète tout et tout le temps, c’est hallucinant ! On intellectualise, on explique, on analyse, on justifie, on rationalise… et du coup, on ne prend absolument pas le temps de rester simplement avec les faits purs, avec la réalité, alors qu’ils sont essentiels pour comprendre une situation et prendre des décisions éclairées.

La grande majorité des discours aujourd’hui, tous courants confondus, s’appuie sur des opinions et des interprétations de faits —voire sur des interprétations de faux faits, c’est-à-dire de faits mal observés, mal décrits, transformés ou carrément qui n’ont pas eu lieu. Il faut revenir aux faits et chercher les faits. Et comme personne ne va le faire pour toi… il faut te remonter les manches et y aller.

Et le constat que je fais, c’est que parmi les personnes qui savent rester très factuelles face à un sujet en particulier, très rares sont celles qui sont capables de rester factuelles quel que soit le sujet abordé !

Un certain nombre de personnes a bien compris, aujourd’hui, la supercherie qu’était la soit-disant pandémie de 2020. Elles ont ouvert les yeux sur la manipulation dont elles ont fait l’objet.

Mais à côté de ça, elles ne voient pas qu’elles font l’objet d’une manipulation similaire sur les autres grands sujets qu’on leur agite sous les yeux : le changement climatique, les guerres diverses, les élections politiques… Et ça, c’est parce qu’il faut également :

3. Tout remettre en question

Et quand je dis tout, c’est tout.

Attention, tout remettre en question ne veut pas nécessairement dire que rien de ce qui est annoncé n’a vraiment lieu. Je ne suis pas en train de dire que les guerres n’ont pas lieu, que rien de ce qui est décrit n’existe. Non.

Mais si tu préfères ne pas te poser de question et continuer à écouter France Inter en faisant confiance aux animateurs et aux infos que tu y entends, tu peux, dans ce cas je te recommande de quitter ce blog qui va t’agacer plus qu’autre chose.

Il y a quasiment toujours du vrai dans ce qui t’est dit. Mais si tu veux pouvoir t’appuyer sur ce que tu entends, il faut réussir à identifier ce qui ne l’est pas : qu’est-ce qui a été rajouté ? Qu’est-ce qui a été retiré ? Qu’est-ce qui a été déformé ? Quels sont les intérêts des médias à ce que j’entende ça, maintenant ?

Oui, il faut tout remettre en question et te demander :

  1. Quelle est l’information que tu as reçue ?

  2. Quelle est son origine, d’où vient-elle ?

  3. Par quel biais est-elle parvenue jusqu’à toi, quel a été son chemin ? Quel média, quel journal, quelle entité, quelle personne ? Qui parle ?

  4. Qui est derrière ce média, ce journal, cette entité ? Les personnes parlent-elles en leur nom propre, librement, ou bien représentent-elles des intérêts qui les dépassent, annoncés ou cachés ?

  5. Comment te sens-tu, quand tu la reçois ? Quel impact a-t-elle sur toi ? Est-ce qu’elle génère des émotions et/ou des pensées et si oui, lesquelles ?

  6. Du point de vue de celui/celle qui est à l’origine de l’info, quel est l’intérêt que tu reçoives cette info ? Qu’est-ce que ça lui permet ? Comment ça l’aide, par rapport à ses intentions ?

  7. Du point de vue de celui/celle qui est à l’origine de l’info, quel est l’intérêt que tu la reçoives maintenant ?

  8. Si tu en as la possibilité, pose des questions et écoute attentivement les réponses, le discours, le positionnement. Observe la posture, la gestuelle, le language non-verbal —pas besoin d’être expert pour sentir des choses.

  9. La MEGA question bonus : qu’est-ce qui ne t’es pas dit ? (la liste peut être très longue)

  10. Après avoir mené cette analyse, qu’est-ce que tu en déduis ?

4. Écouter ton ressenti

Face à une personne qui s’exprime, tu ressens des choses. Tu peux capter des choses.

Par exemple moi, rien qu’en regardant une photo d’Emmanuel Macron, je suis profondément dégoûtée, comme si j’avais envie de vomir énergétiquement. Je sens quelque chose de sombre, gluant, puant, un mélange immonde qui permet de savoir que jamais je ne pourrai faire confiance à cet individu —absolument jamais, et ce quel que soit le sujet.

Plutôt qu’une photo de cet abject personnage, j’ai préféré illustrer ce passage avec l’image d’un délicieux macaron à la framboise.

Écouter son ressenti ne suffit pas, mais il est indispensable de le faire.

C’est la combinaison d’une analyse soigneuse des informations avec des éléments moins rationnels comme tes perceptions, qui feront la puissance de ton discernement.

Il t’arrivera d’avoir un ressenti négatif vis-à-vis d’une personne qui te donne une information qui semble, elle, juste. Dans cette situation intéressante, tu es invité(e) :

  1. à creuser pour en savoir plus sur cette info et trouver d’autres sources d’informations qui te semblent plus “propres” ;

  2. à rester à l’écoute d’éléments qui pourraient t’éclairer sur cette personne en particulier pour mieux comprendre l’effet qu’elle te fait et savoir si tu peux malgré tout l’écouter sur certains sujets, ou s’il vaut mieux la rayer de ta liste de personnes fiables.

Il t’arrivera également d’entendre une personne qui te semblait fiable, dire des choses surprenantes voire dérangeantes. Dans cette situation intéressante, tu es invité(e) :

  1. à rester ouvert(e) et à prendre vraiment le temps d’étudier ce que la personne amène ;

  2. à questionner et à confronter la personne, non pas pour la mettre mal mais pour creuser, avec elle, ce qu’elle dit et avoir encore plus de matière à étudier, analyser, ressentir.

Oui, il arrive que des personnes à qui tu fais confiance et dont tu estimes énormément le jugement, se trompent sur un sujet. C’est la raison pour laquelle il faut absolument…

5. Rester maître de ton discernement

Ne remets ton discernement entre les mains de personne.

Ne délègue pas ton jugement.

Ta souveraineté repose sur ta capacité à prendre la responsabilité de ton jugement, de ton discernement, de ton esprit critique.

Les compréhensions, connaissances et expériences que tu acquiers ainsi que les personnes de confiance que tu rencontres sur ton chemin ne sont pas là pour t’éviter de faire des efforts par la suite, ils sont là pour te permettre de te construire intérieurement et te donner davantage de confiance dans tes analyses personnelles.

Personne ne vivra jamais ta vie, personne ne peut ni ne doit prendre la main sur ton discernement.

Les pièges

Oui, il y a des pièges et en voici quelques uns !

“Ah nan mais là ça va trop loin”

Attention à ne pas remettre en cause une idée ou une information et la cataloguer comme “fausse” parce que :

  • ça semble tellement énorme que ça peut pas être vrai / possible ;

  • c’est trop différent par rapport à ce que tu as cru jusqu’à maintenant, par rapport à ce que tu connais ;

  • accepter cette idée remettrait trop de choses en question dans ta vie et ton quotidien ;

  • etc.

Tout ça n’a rien à voir avec la réalité, il s’agit de croyances et du challenge personnel qu’on rencontre parfois face à des informations qui font s’effondrer des pans entiers de nos constructions intérieures.

C’est seulement après avoir analysé les informations, pris du recul et confronté différentes perspectives que tu pourras juger de la véracité d’une information.

“C’est trop gros” n’est pas un argument. Refuser de reconnaître une information comme vraie, refuser une théorie ou une idée sous prétexte que c’est invraisemblable, c’est exactement la même chose que d’accepter une information comme vraie, une théorie ou une idée simplement parce qu’elle est vraisemblable ou “évidente”. En matière de raisonnement critique, on ne peut pas faire pire !

Vouloir te débarrasser d’une information au prétexte qu’elle te semble aberrante est un mécanisme de protection intérieure, qui t’évite d’avoir à ressentir l’inconfort de l’intensité face à la réalisation que peut-être, tu as été trompé(e) ou manipulé(e), jusque là.

C’est ce qui fait qu’il est extrêmement difficile, pour une personne sous l’emprise d’une autre personne, toxique, de voir ce qui se passe vraiment —et ce que déplorent tous les proches de personnes sous influence.

Accepte l’idée que peut-être, tu es sous l’emprise de personnes, de groupes et d’entités qui te maintiennent dans l’ignorance à leur profit.

Avoir les yeux ouverts n’est pas confortable mais indispensable pour comprendre ce qui se passe vraiment autour de toi et dans le monde.

Maintenir l’illusion pour rester tranquille

Il est de ta responsabilité de vérifier, à l’intérieur, s’il n’y a pas des parties de toi vulnérables qui pourraient s’opposer à la découverte de la Vérité, des parties qui gagnent à rester dans l’ignorance ou le mensonge.

Par peur de changer de regard, par peur d’être mal vu(e) ou rejeté(e), par peur de devoir changer des habitudes ou mêmes, des activités qui prennent de la place aujourd’hui dans ta vie, par peur que ça ne fasse changer la personnalité à laquelle tu t’identifies :

  • le ou la rebelle de gauche,

  • le ou la neutre, qui n’aime pas se positionner et ménage la chèvre et le chou,

  • le ou la militant(e) écolo,

  • le ou la spirituel(le) qui ne s’intéresse pas à ces sujets primaires,

  • l’enfant de bonne famille qui ne veut pas décevoir ses parents,

  • le ou la féministe, qui se sent exister en se battant pour une “vraie bonne cause”,

  • le ou la catho qui suit le droit chemin les yeux fermés,

  • etc.

Quelle que soit la personnalité à laquelle tu as choisi inconsciemment de t’identifier, elle crée un mur entre toi et le monde. Ce mur te protège, mais il t’empêche également d’accéder à la Vérité sur le monde. Plus tôt tu le fais tomber, plus vite tu auras accès aux informations réelles et précieuses que tu cherches.

Ah oui, ça pique d’aller regarder ça, mais si tu ne fais pas ce travail d’investigation, cela veut dire que tu entretiens le mensonge, même partiellement, vis-à-vis de toi-même, et en maintenant le mensonge en toi, tu ne peux pas espérer le repérer à l’extérieur de toi.

Avec la Vérité, c’est tout ou rien : soit tu la cherches, soit pas, mais tu ne peux pas faire ta petite sélection pour ne garder que ce qui te convient !

Vouloir trancher tout de suite

Il y a des infos que tu ne pourras pas vérifier immédiatement et il y en a que tu ne pourras peut-être jamais vérifier. Il faut l’accepter.

Il est essentiel d’apprendre à dire “je ne sais pas”.

Quand tu n’as pas assez d’éléments, de contexte, etc. autour d’une info, il faut savoir la mettre de côté, non pas à la poubelle, mais dans un tiroir de ta tête, pour pouvoir la ressortir en temps voulus, lorsque tu auras de nouvelles données.

Je te recommande d’aménager immédiatement, si ce n’est pas déjà fait, un espace intérieur dans lequel ranger tous les dossiers en attente, les informations non vérifiées, les éléments incomplets.

Vouloir trancher tout de suite et cataloguer une info comme vraie ou fausse immédiatement, c’est un mécanisme de protection intérieure, qui t’évite d’avoir à ressentir l’inconfort du “je ne sais pas”.

Ne grave rien dans le marbre : peut-être que tu auras, plus tard, des informations complémentaires qui te feront revoir ce que tu penses aujourd’hui.

Ne jamais commencer

En voyant la liste des questions que je te propose de te poser, tu pourrais renoncer parce que franchement, se poser toutes ces questions à chaque fois… mais on y passe sa vie, ou quoi ?!

Ce n’est pas nécessaire !

Je consacre des heures par-ci, par-là à faire des recherches, sur mon temps libre, depuis des années maintenant —j’ai vraiment commencé en 2017.

Au lieu de regarder un film ou une série, je prends 2h pour lire et découvrir le travail de personnes qui se sont bougé les fesses pour comprendre le monde.

Étudier un petit peu, de temps en temps, et en discuter avec des personnes qui sont dans la même dynamique, ça finit par faire une énorme différence.

Au lieu de faire des jeux vidéo ou d’aller voir une expo, je prends 2h pour regarder un documentaire qu’on ne voit pas passer sur les grandes chaînes de télé.

Au lieu de regarder la télé, d’écouter la radio ou de faire des choses “culturelles”, j’écoute, je regarde et je discute avec des gens qui ont passé des années à étudier les sujets de fond qui m’intéressent. Ils ne répètent pas bêtement ce qu’on entend partout, ils exercent leur esprit critique depuis des années et je les écoute, non pas en buvant leurs paroles mais pour exercer le mien.

Les recherches que tu fais s’additionnent et te feront gagner du temps !

« La liberté commence où l’ignorance finit. »
— Victor Hugo

Il y a des recherches que tu n’as besoin de ne faire qu’une fois : savoir qui est derrière telle organisation, étudier les liens d’intérêts entre les personnes —politiques, médias, finances… quand tu as compris qui étaient les gens, tu as déjà plein d’éléments à disposition, qui font que toute nouvelle information reçue les concernant peut être très rapidement analysée.

Ce qu’il faut, c’est commencer.

Pour résumer

Voici les 5 points essentiels à retenir :

  1. Être actif et pas consommateur

  2. Distinguer réalité vs. interprétations ou opinions

  3. Tout remettre en question :

    1. Quoi ?

    2. D’où ça vient ?

    3. Qui relaie ?

    4. Qui est derrière et quels sont ses intérêts ?

    5. Comment je me sens ?

    6. Quel est l’intérêt que je reçoive cette info ?

    7. Pourquoi maintenant ?

    8. Posture, gestuelle, non-verbal ?

    9. Qu’est-ce qui n’est pas dit ?

    10. Qu’est-ce que j’en déduis ?

  4. Écouter mon ressenti

  5. Rester maître de mon discernement, ne remettre mon jugement et ma prise de décision entre les mains de personne.

Et attention à ces pièges :

  1. refuser une information qui paraît impossible ;

  2. maintenir l’illusion pour rester tranquillement planqué(e) derrière une personnalité ;

  3. vouloir cataloguer une information immédiatement ;

  4. ne jamais commencer les recherches parce que ça paraît insurmontable.

Pour finir, voici un schéma que j’emprunte à Philippe Guillemant (je précise ici que je ne connais pas bien son travail, qui ne m’attire pas plus que ça, j’ai simplement vu passer ce graphique et il m’a parlé).

Il illustre bien l’importance de s’appuyer sur l’ensemble des outils que nous avons à notre disposition, pour exercer notre esprit critique :

 

Mes recommandations pour aller plus loin :

 

À toi de me dire, maintenant : que retiens-tu de cet article ? Est-ce que tu mets déjà tout ça en place ? As-tu des choses à ajouter, pour compléter ces listes ? As-tu des questions ? Dis-le moi en commentaire, je serai ravie de te lire.

Flora

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