Tu crées ta réalité : vrai ou faux ?
Tu as peut-être déjà entendu ou lu, sur un profil Facebook, Instagram ou autre… quelqu’un dire que c’est toi qui crées ta réalité à 100% ? Que tout ce qui se passe dans ta vie, c’est toi qui en es à l’origine ?
Est-ce bien toi qui crées ta réalité ?
Tu noteras qu’il y a une différence entre être le créateur de sa réalité et prendre la responsabilité de sa vie : dans le premier cas, c’est toi qui es à l’origine de tout ce qui se passe dans ta vie (ce qui est faux, j’ai vendu la mèche, on en reparle juste après) et dans le deuxième cas, tu es responsable de ce que tu décide de faire de ce qui se passe dans ta vie.
Ha. Tu sens la différence ?
Je viens de le dire : ce n’est pas toi qui crées ta réalité —en tous cas pas entièrement.
Évidemment, tu es en partie responsable de ce qui se passe dans ta vie, rendons à César ce qui appartient à César —mais en partie seulement. Il est erroné de penser que tu es le créateur tout puissant de ce qui se passe dans ta vie.
Ce que je veux démonter avec cet article, c’est cette hypothèse selon laquelle chacun de nous crée sa réalité et qu’il suffit de travailler sur soi, travailler sur son mindset ou travailler sur son “taux vibratoire” pour manifester (berk) une vie exactement comme on la veut.
Cette hypothèse est fausse.
Il faut faire la différence entre :
ce que l’on vit, ce qui se passe dans notre vie et autour de nous, notre réalité environnante, d’une part,
comment on le vit, comment on le traverse, l’impact de cette réalité extérieure sur notre réalité intérieure.
Nous avons du pouvoir sur ces 2 choses-là mais c’est sur le comment on le vit que nous avons le plus de pouvoir.
Nos décisions et nos actions ont un impact certain sur nos vies personnelles.
Ces décisions et ces actions s’ajoutent à celles du collectif et forment une réalité complexe et commune à tous.
Enfin, nous sommes entièrement responsables de comment nous utilisons ce qui se passe dans notre vie, ce que nous décidons d’en faire (comme je l’explique ici).
L’humanité est un collectif
Comme tu peux le voir, nous avons du pouvoir à différents niveaux, mais ce pouvoir se mêle à tout ce qui concerne le collectif, dont nous faisons partie, qu’on le veuille ou non.
Tu as bien lu ce que j’ai écrit, j’ai parlé de collectif.
Il faut arrêter de penser que nous sommes chacun dans notre coin, dans notre bulle, à manifester notre réalité indépendamment de ce qui se passe autour.
Ce que nous faisons ou ne faisons pas, ce que nous disons ou ne disons pas, ce que nous refusons ou acceptons, tout ça a un impact sur notre vie personnelle mais aussi sur la vie du collectif humain.
Tout ce que l’individu fait impacte le collectif et tout ce que fait le collectif impacte l’individu.
Parfois de façons subtile, parfois de façon très visible. Il faut être dans le déni de la réalité pour ne pas le voir.
Exemple #1 :
Quand J.K. Rowling écrit un livre et se démène pour le faire éditer, que ce livre s’appelle Harry Potter et qu’il devient un best seller, une légende dont absolument tout le monde a entendu parler et qui inspire des millions de personnes partout sur le globe, c’est l’individu qui impacte le collectif.
Exemple #2 :
Quand les pompiers de Guadeloupe s’unissent et s’insurgent contre l’obligation de se faire injecter en 2021, créent des émeutes et qu’ils finissent par obtenir gain de cause, ce qui fait qu’un pompier là-bas, même s’il n’a pas participé au mouvement, peut continuer à exercer son métier sans se faire injecter, c’est le collectif qui impacte l’individu.
Nous ne créons pas chacun notre réalité indépendamment des autres. Nous la créons individuellement ET collectivement.
Pour réussir à nous créer une vie libre et nourrissante sur Terre, nous avons chacun à agir sur 2 niveaux :
le niveau individuel, qui demande de travailler sur nos actes et leurs conséquences dans notre vie personnelle, intime, ainsi que sur notre capacité intérieure à embrasser la réalité pour agir à partir de ça —au lieu de fantasmer et se mentir. Il s’agit de prendre en considération l’impact du collectif sur l’individu, et de l’individu sur l’individu (mon impact sur moi-même).
le niveau collectif, qui demande de travailler sur nos actes et leurs conséquences sur le collectif. Il s’agit de prendre en considération l’impact de l’individu sur le collectif.
Tes décisions et tes actions impactent le collectif
Ce post n’a rien à voir avec un discours moralisateur woke ou éco-militant.
Il a tout à voir avec le fait que nous sommes une humanité globalement docile et soumise à une poignée de psychopathes, parce que le collectif le veut bien.
Or le collectif est une somme d’individus. Ce que le collectif accepte, c’est ce que la somme d’individus accepte.
Et ce que la somme d’individus accepte est entièrement en lien avec ce qu’elle croit qui est possible ou pas, comment elle pense que le monde fonctionne.
Et bah petit reality check : ce que tu fais et penses impacte la vie des autres et ce que font et pensent les autres impacte ta vie.
Tu n’es pas le dieu tout puissant de ton univers, tu es une cellule qui crée avec tout le reste des cellules du corps “Univers”.
Tu es en charge de ce qui se passe dans ta cellule, mais ce qui se passe dans ta cellule est impacté par ce qui se passe en dehors. Ce qui se passe dans ta cellule impacte également ce qui est en dehors.
Et tu n’es pas à l’abri que des cellules cancérigènes cherchent à te bouffer à un moment où un autre, alors que vous viviez en bonne harmonie jusque là !
Offense-toi autant que tu veux, ça changera pas cet état de fait.
Non, tu ne crées pas ta réalité
Tu crées, avec nous tous, les autres humains, notre réalité collective.
Tu es 100% responsable de ce que tu décides de faire de la réalité, oui. Mais tu ne crées pas 100% de la réalité.
Il faut vraiment apprendre à faire la différence entre ce qui se passe à l’intérieur de toi, sur lequel tu as tout le pouvoir (même si parfois il est difficile à manier, même si des fois tu ne sais pas comment l’utiliser) et ce qui se passe en dehors de toi, sur lequel tu as un certain pouvoir.
Dans le milieu du dev perso et du coaching magique on entend partout cette idée qu’on est seul créateur de notre réalité. C’est faux, nous sommes tous co-créateurs de notre réalité collective et ensuite, nous sommes chacun créateurs de comment cette réalité collective est vécue et alchimisée intérieurement. C’est pas tout-à-fait pareil !
C’est comme le business du make-money : on a envie d’y croire alors on l’affirme, ce qui attire des gens qui ont envie d’y croire, alors ça nous renforce dans notre croyance…
Si tu fais partie de ceux qui pensent libérer les gens en leur enseignant que tout est possible et qu’ils peuvent être ce qu’ils veulent, qu’ils sont comme une toile vierge ou une page blanche et qu’ils peuvent inventer ce qu’ils sont et se réinventer chaque jour au gré du vent ou de leur humeur, sache que tu n’élèves pas le collectif, tu contribues à maintenir son asservissement.
Si tu fais partie des gens qui pensent élever le collectif en enseignant les mystères de la manifestation par le “recalibrage énergétique” (en gros, tu fais payer des accompagnements cher, dans lesquels tu enseignes comment créer des accompagnements chers) parce qu’en faisant ça, tu penses permettre à des gens d’accéder à de nouveaux paliers financiers, sache que tu n’élèves pas le collectif, tu contribues à maintenir son asservissement.
Pourquoi ?
Parce que tu relaies des mensonges.
Parce que tu fais croire aux autres qu’ils ont du pouvoir à des endroits où ils n’en ont pas, ce qui les empêche d’utiliser leur réel pouvoir —ce qui est ton cas également si tu fais ça de bonne foi.
Parce que tu les entretiens dans l’idée qu’ils sont dans leur monde, coupés du reste de l’humanité, que leurs décisions et leurs actions n’ont pas d’impact sur le reste du monde et qu’ils peuvent continuer à s’occuper de leur nombril sans que ça ne nuise à personne —pire, en leur vendant l’idée qu’en s’occupant de leur capacité à acheter toujours plus de champagne et de sacs Chanel, ils œuvrent pour le bien collectif.
D’où vient cette idée ?
Cette idée que nous sommes les créateurs tout-puissants de notre réalité, je ne sais pas d’où elle vient. Rapidement, comme ça, je dirait qu’elle vient soulager (mettre un pansement sur) 2 peurs profondes :
l’impuissance abyssale que l’on peut ressentir en tant qu’individu humain faisant partie du collectif ;
l’impuissance abyssale que l’on peut ressentir face à son propre chaos intérieur, quand on ne sait pas comment l’appréhender.
Collectivement, nous n’avons pas besoin de plus de techniques ou de bla bla sur comment manifester une vie de rêve —la plupart de tout ce qui est dit est faux et le résultat est en réalité une redécoration carcérale.
Nous avons besoin de plus d’individus qui s’engagent sincèrement sur le chemin de la Vérité et qui développent leur courage au quotidien.
Le courage de continuer à chercher, trouver et dire la Vérité, même et surtout quand elle est dure, même et surtout quand elle perturbe, même et surtout quand personne ne veut l’entendre —la Vérité, j’en parle en long en large et en travers dans cet article.
C’est la route la plus difficile, mais les conséquences à long terme seront profondément positives pour l’individu ET pour le collectif.
Mes recommandations pour aller plus loin :
Mon livre Je m’aime comme je suis
Découvrir comment les plantes peuvent t’aider à faire du ménage dans ton système de croyances et à revenir à la réalité en douceur avec Nicolas Ménager
C’est la connaissance de la Vérité qui libère —et ça commence par reconnaître quand quelque chose que l’on diffuse largement est faux.
Fais-moi part de ton point de vue et dis-moi en commentaire ce que tu retiens de cet article, je me ferai un plaisir de te lire.
—Flora